0,5 %. Les taux de rémunération du livret A et du livret de développement durable (LDD), très prisés des Français, sont à leur plus bas historique.
Les placements sans risque offrent aujourd’hui peu de performance et l’heure est à la baisse pour les rendements des livrets d’épargne et autres fonds en euro. Une tendance renforcée par la crise du coronavirus.
Pour obtenir des performances satisfaisantes à long terme, il faut se tourner vers la Bourse et accepter de mobiliser son épargne à un horizon temporel de moyen et long terme.
Si vous souhaitez investir dans des titres financiers, sachez qu’il existe deux enveloppes d’épargne qui offrent des avantages fiscaux sur les gains réalisés : le plan d'épargne en actions (PEA) et le compte-titres ordinaire (CTO).
Bien qu’ils présentent des similitudes, ces deux produits ont des finalités différentes.
Alors, quel support choisir ?
Pour compléter ce sujet, nous vous conseillons de lire également cet article : Faut-il investir en Bourse durant la Covid-19 ?
Pourquoi ouvrir un plan d'épargne en actions (PEA) ?
Créé en 1992 pour encourager l'investissement à long terme dans les entreprises, le PEA permet d'acquérir et de gérer un portefeuille d'actions européennes en bénéficiant, à certaines conditions, d'une exonération d'impôt. Souvent proposée par les banquiers en complément des placements dits classiques, cette enveloppe fiscale est très peu utilisée par les épargnants par manque de connaissance et d’accompagnement.
Les avantages du PEA
Un cadre fiscal privilégié
L’avantage majeur du plan d’épargne en actions (PEA) réside dans son cadre fiscal privilégié. Après cinq ans de détention, les gains réalisés ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. Cependant, ils le restent aux prélèvements sociaux en cas de retrait, au taux de 17,2 %.
Avant ces cinq ans, le gain net réalisé est taxé à hauteur de 12,8 %, auquel il faut ajouter les 17,2 % de prélèvements sociaux.
Si la fiscalité avantageuse du PEA joue en faveur d'une meilleure performance, l'investisseur doit toutefois être en mesure de bloquer son épargne pendant cinq années.
Attention. Toute clôture du contrat avant les cinq ans entraîne sa fermeture, sauf cas exceptionnel de type licenciement, et prive le titulaire de toute perspective de réinvestissement sur celui-ci.
Depuis la loi PACTE de 2019 relative à la croissance et à la transformation des entreprises, tout retrait partiel après cinq ans n’entraîne pas la fermeture du PEA et il est désormais possible d’effectuer des versements complémentaires.
Les inconvénients du PEA
Un produit plafonné et restreint à l’Union européenne
Le PEA est restreint à certains titres et il a une zone géographique limitée. Il ne peut contenir que des titres de sociétés basées dans l’Union européenne (UE) ou dans l’Espace économique européen (EEE). Il s’agit des actions d’entreprise de l’UE et des placements collectifs, tels que les fonds communs de placement (FCP) ou les sicav, à condition que ces derniers soient investis à au moins 75 % de ces actions. La composition du portefeuille offre donc une faible amplitude d’action. Ces restrictions limitent de manière importante la diversification du portefeuille et augmentent donc potentiellement le risque de ce placement.
Une autre limite de ce produit est son plafond de versement. Il est limité à 150 000 euros par foyer fiscal au sein d’un PEA classique et à 225 000 euros dans le cas d’un PEA-PME, dédié aux investissements dans les petites et moyennes entreprises.
L’univers d’investissement en actions s’adresse davantage à un public averti ayant une appétence au risque et disposant d’un horizon temporel long afin de pouvoir absorber les mouvements à la baisse des marchés financiers. Si l’on estime avoir de bonnes chances de devoir mobiliser son épargne, par exemple pour financer l'achat de sa résidence principale, le PEA n’est pas le produit adapté.